Arsenal : Différence entre versions

De DHIALSACE
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 3 : Ligne 3 :
 
<p class="8-Sourcespremire" style="margin-top: 11.35pt; text-align: justify;">GENY (Joseph)'', Schlettstadter Stadtrechte,'' Strasbourg, 1902-1903.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">MEININGER (E.), « Deux canons mulhousiens », ''BMHM'', t. XXIX, 1905, p. 5-8.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">MARTIN (Paul), « L’artillerie et la fonderie de canons de Strasbourg du XIV<sup>e</sup> au XVIII<sup>e</sup> siècle », ''RA'', 1966, p. 30-39.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">WERNER (Louis Georges), ''Topographie historique du Vieux Mulhouse'', Marseille, 1979, p. 55-56.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">TERJANIAN (Alain), « Marchés et trafics d’armes à l’époque confessionnelle : notes sur le commerce des munitions de guerre de Strasbourg », 1520-1648, RA, 1999, p. 39-58.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">Conseil consultatif du patrimoine mulhousien, ''Les rues de Mulhouse, Histoire et patrimoine'', Rugé, 2007 (2ème éd. 2009), p. 50.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">LICHTL<span style="text-transform:uppercase">é</span> (Francis), «&nbsp;L’armement colmarien du XIV<sup>e</sup> au XVII<sup>e</sup> siècle&nbsp;», ''RA,'' 2010.</p>  
 
<p class="8-Sourcespremire" style="margin-top: 11.35pt; text-align: justify;">GENY (Joseph)'', Schlettstadter Stadtrechte,'' Strasbourg, 1902-1903.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">MEININGER (E.), « Deux canons mulhousiens », ''BMHM'', t. XXIX, 1905, p. 5-8.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">MARTIN (Paul), « L’artillerie et la fonderie de canons de Strasbourg du XIV<sup>e</sup> au XVIII<sup>e</sup> siècle », ''RA'', 1966, p. 30-39.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">WERNER (Louis Georges), ''Topographie historique du Vieux Mulhouse'', Marseille, 1979, p. 55-56.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">TERJANIAN (Alain), « Marchés et trafics d’armes à l’époque confessionnelle : notes sur le commerce des munitions de guerre de Strasbourg », 1520-1648, RA, 1999, p. 39-58.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">Conseil consultatif du patrimoine mulhousien, ''Les rues de Mulhouse, Histoire et patrimoine'', Rugé, 2007 (2ème éd. 2009), p. 50.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">LICHTL<span style="text-transform:uppercase">é</span> (Francis), «&nbsp;L’armement colmarien du XIV<sup>e</sup> au XVII<sup>e</sup> siècle&nbsp;», ''RA,'' 2010.</p>  
 
== <span style="font-size:x-large;">Notices&nbsp;connexes</span> ==
 
== <span style="font-size:x-large;">Notices&nbsp;connexes</span> ==
<p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Armes_(droit_de_port_d'-)|Armes (droit de port d’-)]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Artillerie|Artillerie]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Buchsenmeister|''Büchsenmeister'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Milices|Milices]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Rüstkammer|''Rüstkammer'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Zeugmeister|''Zeugmeister'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Zeugwart|''Zeugwart'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff''', '''Gabrielle Claerr Stamm'''</p>
+
<p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Armes_(droit_de_port_d'-)|Armes (droit de port d’-)]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Artillerie|Artillerie]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Büchsenmeister]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Milices|Milices]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Rüstkammer|''Rüstkammer'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Zeugmeister|''Zeugmeister'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Zeugwart|''Zeugwart'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff''', '''Gabrielle Claerr Stamm'''</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">&nbsp;</p> 
 +
[[Category:A]]

Version du 1 octobre 2019 à 21:25

Zeughaus, Zeighus

L’aménagement de locaux destinés à abriter l’armement des seigneurs et des princes coïncide avec le développement de l’artillerie et la mise en place d’un service militaire organisé dans le cadre de milices régulièrement entraînées.

Dans des châteaux princiers (Haut-Barr, Haut-Koenigsbourg, Engelbourg), il existe des lieux ad hoc à partir du XVe et du XVIe siècles, souvent dans des bâtiments préexistants (tours, communs).

Sous le règne de Maximilien Ier (1490-1519), la Maison d’Autriche place des dépôts d’armes dans les sites stratégiques, en vue d’équiper les troupes prévues par les plans de défense (Landsrettungen) : à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe, celui d’Altkirch dispose de poudre, de boulets et de pièces de campagne, illustrées dans le zeugbuch de l’empereur (vers 1502, manuscrit à Munich, BSB Cod.icon. 222), de même que celui de Brisach. La mise en place d’un réseau est encouragée par Michel Ott von Echterdingen, directeur de l’arsenal d’Innsbruck depuis 1510, très actif dans les Pays antérieurs. Ultérieurement, v. 1600, un arsenal est construit à Ensisheim, où un zeugmeister est en fonction jusqu’à la guerre de Trente ans. En 1600, les arsenaux des Pays antérieurs et du Tyrol emploient 29 fonctionnaires. Il en va de même dans d’autres territoires centrés sur des châteaux, comme Lichtenberg dont l’arsenal est construit par Daniel Specklin, au moment même où s’organisent des dépôts d’armes permanents prescrits par les Landstände d’Alsace. Le büchsenmeister Peter Borcken, engagé en 1586, a la charge de ceux de Saverne, Haut-Barr, Dachstein et Benfeld, ce dernier étant aménagé dans le grenier à grains, tandis que le premier, d’abord qualifié de rüstkammer (salle d’armes), abrite l’équipement nécessaire à un demi-millier de combattants en 1608 (ABR, G924).

A Strasbourg, l’essor de l’artillerie et de la fabrication de canons – dont la renommée est proverbiale – donne lieu au développement d’un comp-lexe de bâtiments jouxtant le couvent sécularisé des Clarisses du Marché aux Chevaux : construction neuve en 1529, complétée par Sebald Buheler entre 1543 et 1553, reconstruite en 1575. Un inventaire réalisé par le zeugmeister Heinrich Prechter et le zeugwart Melchior Jesse en 1592 signale 290 pièces d’artillerie, plus de 5000 armes à feu individuelles, 5000 casques de combat.

Les autres villes possèdent des institutions similaires qui ont traversé l’histoire ou restent inscrites dans la toponymie urbaine (rues de l’Arsenal, rue du Tir, rue des Arquebusiers, etc.). L’arsenal Sainte-Barbe de Sélestat, aménagé en 1534 pour remplacer Saint-Hilaire, construit en 1518, est bien documenté par les archives : il abritait les pièces d’artillerie, tandis que l’armement individuel était conservé dans le bâtiment de la douane. Ses responsables sont astreints à un serment spécifique et placés sous le contrôle du grand bailli de Haguenau (Gény, p. 1036). Des dispositions similaires existent à Colmar : au moment de l’annexion par Louis XIV, la ville détient près de trois cents bouches à feu. A Mulhouse, au XVIIe siècle, l’enclos rue des Maréchaux, où se trouvaient les ateliers de réparation à effectuer aux bâtiments municipaux, servait également d’arsenal, de dépôt de matériel de guerre. Mais dès le 14 mai 1635, le Conseil décida de transformer l’ancienne église des Augustins, Place de la Concorde, en arsenal. Les travaux prirent fin en 1645 et on y remisa les gros canons entreposés jusqu’alors dans la nef désaffectée des Franciscains et les petits engins qui se trouvaient au chantier de travail de la rue des Maréchaux. L’église des Augustins occupait l’angle de la Place de la Concorde et de la rue de l’Arsenal. De tout temps, le Conseil s’était occupé des soins à donner au matériel de guerre. Aux XVe et XVIe siècles, la ville comptait parmi ses bourgeois deux fondeurs de canons. L’un, Jean Muller, dut fondre pour la cité, en 1467, huit fusils de remparts et un canon de bronze surnommé « Gibred », c’est-à-dire « qui sait parler et répondre ». Le second, Paul Wetzler, fondit en 1554 deux canons aux armes de la Ville avec la date. Ils disparurent après 1870. L’existence d’un nombreux matériel de guerre à Mulhouse est attestée par un document du XVIe siècle et par un second de 1709. Le matériel a été vendu en 1798. L’arsenal, utilisé temporairement comme écurie pour chevaux militaires, a été démoli en 1832.

Bibliographie

GENY (Joseph), Schlettstadter Stadtrechte, Strasbourg, 1902-1903.

MEININGER (E.), « Deux canons mulhousiens », BMHM, t. XXIX, 1905, p. 5-8.

MARTIN (Paul), « L’artillerie et la fonderie de canons de Strasbourg du XIVe au XVIIIe siècle », RA, 1966, p. 30-39.

WERNER (Louis Georges), Topographie historique du Vieux Mulhouse, Marseille, 1979, p. 55-56.

TERJANIAN (Alain), « Marchés et trafics d’armes à l’époque confessionnelle : notes sur le commerce des munitions de guerre de Strasbourg », 1520-1648, RA, 1999, p. 39-58.

Conseil consultatif du patrimoine mulhousien, Les rues de Mulhouse, Histoire et patrimoine, Rugé, 2007 (2ème éd. 2009), p. 50.

LICHTLé (Francis), « L’armement colmarien du XIVe au XVIIe siècle », RA, 2010.

Notices connexes

Armes (droit de port d’-)

Artillerie

Büchsenmeister

Milices

Rüstkammer

Zeugmeister

Zeugwart

Georges Bischoff, Gabrielle Claerr Stamm