Apotheker : Différence entre versions

Version du 10 décembre 2020 à 17:02

Apoteker, Apothicarius, pharmacien

Aux origines, puis conformément à l’usage des médecines anciennes - marquées par Hippocrate et Galien, entre autres - les deux activités, celle du médecin et celle du préparateur de remèdes, l’apothicaire, restèrent confondues. On peut les suivre, par exemple, dans les fonctions de l’apothecarius monastique.

Leur séparation s’opéra à partir du XIII^e siècle, comme il ressort des Constitutions de Frédéric II de Hohenstaufen (1231-1241). Les principes énoncés constituèrent pratiquement la base de toutes les règlementations professionnelles à travers le Moyen Age jusqu’à l’époque des codifications contemporaines : interdiction d’une communauté d’intérêts entre les deux professions (compérage), police sanitaire, avec l’interdiction de l’exercice simultané des deux professions, surveillance de la préparation des médicaments et de leur prix, qualités et compositions fixées dans des pharmacopées et des taxes officielles,limitation des officines et obligation du serment. Ces textes ont consacré définitivement l’apothicaire comme le responsable du médicament dont il est le garant, ainsi que de l’utilisation ou de l’interdiction des substances vénéneuses, un souci constant des autorités.

C’est sur la base de ces principes que l’administration de Strasbourg publia, vers 1500, le premier règlement pour ses apothicaires, encore issus de l’apprentissage, tout comme les chirurgiens d’ailleurs. En 1675 et 1757, d’autres règlements suivirent. En France, une déclaration royale de 1777 créa le Collège de Pharmacie et une maîtrise etabolit les termes « apothicaire » et « apothicairerie ».

En France, il est désigné comme le « pharmacien » après la création des Ecoles de Pharmacie, puis des Ecoles supérieures et des Facultés, alors que la dénomination « Apotheker » persista dans les régions germaniques, par exemple, où la pharmacie connut des évolutions comparables.

Intégré dans l’enseignement supérieur, le pharmacien suivit alors le développement progressif des sciences physiques, chimiques et biologiques, appliquées aux médicaments, standardisés dans des pharmacopées nationales et internationales, employés dans les thérapeutiques modernes.