Aehrenlese : Différence entre versions

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<p class="1-Entr" style="text-align: justify;">''<span lang="DE" style="font-family:"><span style="font-weight:normal">Nachlese</span></span>'', <span lang="DE" style="font-family:"><span style="font-weight:normal">glanage</span></span> <span lang="DE" style="font-family:"><span style="font-weight:normal">(''retzle, ritzle, späjle, spegle''</span></span> =&nbsp;<span lang="DE" style="font-family:"><span style="font-weight:normal">glaner, grapiller)</span></span></p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Ramassage des épis (''aehren'', ''stumpfähren'') qui sont restés dans les champs après la moisson. ''Retzle'' et ''späjle'' désignent le glanage en général, c’est-à-dire des produits (foin, céréales, pommes de terre, fruits, raisins…) que l’exploitant a abandonnés après la récolte, volontairement ou non, sur les lieux de production.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Ces pratiques reposaient essentiellement sur des traditions ancestrales et ne nécessitaient aucune autorisation particulière. Cependant, des dispositions avaient été prises localement, pour en fixer la période et les modalités. En général c’est à partir de la Saint-Michel, le 24 septembre, que le libre accès aux champs était autorisé. Geiler de Kayserberg signale que, dans le vignoble, le début du grapillage était annoncé par une sonnerie de cloches : « ''Wenn man speglet oder retzlet in dem Herbst, ist doben im Land Gewohnheit, das man ein Glock lütet. Do findt man hin und her allemol ein Trübel'' ». A Strasbourg, un règlement de 1771 précisait qu’il était interdit de glaner tant que les récoltes n’étaient pas terminées et que les gerbes n’étaient pas toutes mises en tas, sous peine d’une amende de 4 livres ou de deux fois vingt-quatre heures d’emprisonnement (''thurmstraf'').</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Le glanage était essentiellement pratiqué par les gens de condition modeste auxquels il procurait des ressources complémentaires non négligeables.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Sources - Bibliographie</span> ==
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''Nachlese'', glanage (''retzle, ritzle, späjle, spegle'' =&nbsp;glaner, grapiller)
<p class="8-Sourcespremire" style="text-align: justify;">AMS 1 MR 37, f° 72</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">BALDENSPERGER (Fritz), « Vom Retzle und Späjle », ''Elsassland'', t. XVI, 1936, p. 207.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Notice connexe</span> ==
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Ramassage des épis (''aehren'', ''stumpfähren'') qui sont restés dans les champs après la moisson. ''Retzle'' et ''späjle'' désignent le glanage en général, c’est-à-dire des produits (foin, céréales, pommes de terre, fruits, raisins…) que l’exploitant a abandonnés après la récolte, volontairement ou non, sur les lieux de production.
<p class="8-Sources" style="text-align: justify;">[[Glanage|Glanage]]</p> <p class="8-Sources" style="text-align: right;">'''Jean-Marie Holderbach'''</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   
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Ces pratiques reposaient essentiellement sur des traditions ancestrales et ne nécessitaient aucune autorisation particulière. Cependant, des dispositions avaient été prises localement, pour en fixer la période et les modalités. En général c’est à partir de la Saint-Michel, le 24 septembre, que le libre accès aux champs était autorisé. Geiler de Kayserberg signale que, dans le vignoble, le début du grapillage était annoncé par une sonnerie de cloches : « ''Wenn man speglet oder retzlet in dem Herbst, ist doben im Land Gewohnheit, das man ein Glock lütet. Do findt man hin und her allemol ein Trübel'' ». A Strasbourg, un règlement de 1771 précisait qu’il était interdit de glaner tant que les récoltes n’étaient pas terminées et que les gerbes n’étaient pas toutes mises en tas, sous peine d’une amende de 4 livres ou de deux fois vingt-quatre heures d’emprisonnement (''thurmstraf'').
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Le glanage était essentiellement pratiqué par les gens de condition modeste auxquels il procurait des ressources complémentaires non négligeables.
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== Sources - Bibliographie ==
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AMS 1 MR 37, f° 72
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BALDENSPERGER (Fritz), « Vom Retzle und Späjle », ''Elsassland'', t. XVI, 1936, p. 207.
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== Notice connexe ==
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[[Glanage|Glanage]]
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<p style="text-align: right">'''Jean-Marie Holderbach'''</p>   
 
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Version du 13 août 2020 à 09:24

Nachlese, glanage (retzle, ritzle, späjle, spegle = glaner, grapiller)

Ramassage des épis (aehren, stumpfähren) qui sont restés dans les champs après la moisson. Retzle et späjle désignent le glanage en général, c’est-à-dire des produits (foin, céréales, pommes de terre, fruits, raisins…) que l’exploitant a abandonnés après la récolte, volontairement ou non, sur les lieux de production.

Ces pratiques reposaient essentiellement sur des traditions ancestrales et ne nécessitaient aucune autorisation particulière. Cependant, des dispositions avaient été prises localement, pour en fixer la période et les modalités. En général c’est à partir de la Saint-Michel, le 24 septembre, que le libre accès aux champs était autorisé. Geiler de Kayserberg signale que, dans le vignoble, le début du grapillage était annoncé par une sonnerie de cloches : « Wenn man speglet oder retzlet in dem Herbst, ist doben im Land Gewohnheit, das man ein Glock lütet. Do findt man hin und her allemol ein Trübel ». A Strasbourg, un règlement de 1771 précisait qu’il était interdit de glaner tant que les récoltes n’étaient pas terminées et que les gerbes n’étaient pas toutes mises en tas, sous peine d’une amende de 4 livres ou de deux fois vingt-quatre heures d’emprisonnement (thurmstraf).

Le glanage était essentiellement pratiqué par les gens de condition modeste auxquels il procurait des ressources complémentaires non négligeables.

Sources - Bibliographie

AMS 1 MR 37, f° 72

BALDENSPERGER (Fritz), « Vom Retzle und Späjle », Elsassland, t. XVI, 1936, p. 207.

Notice connexe

Glanage

Jean-Marie Holderbach