Admission à la charge d'âmes : Différence entre versions

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<p class="1-Entr" style="margin-top: 19.85pt; text-align: justify;">''<span style="font-family:"><span style="font-weight:normal">Admissio ad curam animarum</span></span>''</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Examen par lequel était vérifiée l’aptitude des candidats à l’exercice du ministère ecclésiastique.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Le prêtre candidat à une paroisse est d’abord présenté à l’évêque par le patron (ecclésiastique ou laïc) de cette paroisse ; ce n’est qu’après avoir été examiné par le vicaire général (ou son délégué) sur ses aptitudes intellectuelles et morales qu’il peut être admis à exercer la charge d’âmes (''cura animarum''). S’il n’est pas jugé apte, il est soit refusé, soit admis de manière temporaire, en attendant de se présenter à un nouvel examen (ce qui est aussi le cas de ceux qui ne peuvent venir à l’examen pour des motifs légitimes : guerres, épidémies). Sinon, il est admis de manière absolue (admission qui est toujours à renouveler en cas de présentation à un nouveau bénéfice). Cette décision est l’objet d’un document écrit qui lui est remis par l’Officialité (''admissio ad tempus'', ''admissio absoluta'' ou ''simplex''). Une fois admis, il doit prononcer le serment d’obéissance à l’évêque et, à l’époque moderne, la profession de foi du Concile de Trente. Les prêtres admis de manière absolue reçoivent alors l’institution ou l’investiture. Cette procédure s’applique, à quelques détails près, aux deux diocèses de Strasbourg et de Bâle.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Dans ce dernier, elle se modifie quelque peu à partir du deuxième tiers du XVIII<sup>e</sup> siècle. Le nouveau prêtre est approuvé pour la première fois (''pro prima vice'') dès son ordination sacerdotale, approbation accordée selon le degré de capacité du candidat pour six mois, dix-huit mois et plus, renouvelée tous les deux ou trois ans jusqu’au moment où il peut être institué. Outre les registres d’ordinations, il y a dès lors des registres d’approbations pour les séculiers et pour les religieux ; la « note » obtenue lors de l’examen doctrinal y est souvent indiquée (''post examen doctrinae supra mediocritatem'', ''egregium'' …). Un curé « retraité » reçoit généralement l’approbation ''ad dies vitae'', ainsi que les membres de certains ordres religieux, parfois même dès la première approbation (Cisterciens de Lucelle, par exemple).</p>  
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== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==
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''Admissio ad curam animarum''
<p class="8-Sourcespremire" style="text-align: justify;">CHEVRE (André), « L’officialité de Bâle à l’époque de la contre-réforme 1565-1630 », ''Zeitschrift für schweizerische Kirchengeschichte'', Beiheft 4, Fribourg, 1946.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">RENARD (Jean-Pierre) éd., ''Thomas Henrici ''(''1597-1660'')'', Le journal «raisonné» d’un vicaire général du diocèse de Bâle dans la première moitié du XVII<sup>e</sup> siècle. 'Das Amtstagebuch eines Generalvikars des Bistums Basel in der ersten Hälfte des 17. Jahrhunderts,'' Fribourg, 2007, p. 359.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==
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Examen par lequel était vérifiée l’aptitude des candidats à l’exercice du ministère ecclésiastique.
<p class="8-Sources" style="text-align: justify;">[[Clergé_séculier|Clergé séculier]]</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">[[Curé|Curé]]</p> <p class="8-Sources" style="text-align: right;">'''Jean-Pierre Renard'''</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">&nbsp;</p> 
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[[Category:A]]
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Le prêtre candidat à une paroisse est d’abord présenté à l’évêque par le patron (ecclésiastique ou laïc) de cette paroisse ; ce n’est qu’après avoir été examiné par le vicaire général (ou son délégué) sur ses aptitudes intellectuelles et morales qu’il peut être admis à exercer la charge d’âmes (''cura animarum''). S’il n’est pas jugé apte, il est soit refusé, soit admis de manière temporaire, en attendant de se présenter à un nouvel examen (ce qui est aussi le cas de ceux qui ne peuvent venir à l’examen pour des motifs légitimes : guerres, épidémies). Sinon, il est admis de manière absolue (admission qui est toujours à renouveler en cas de présentation à un nouveau bénéfice). Cette décision est l’objet d’un document écrit qui lui est remis par l’Officialité (''admissio ad tempus'', ''admissio absoluta'' ou ''simplex''). Une fois admis, il doit prononcer le serment d’obéissance à l’évêque et, à l’époque moderne, la profession de foi du Concile de Trente. Les prêtres admis de manière absolue reçoivent alors l’institution ou l’investiture. Cette procédure s’applique, à quelques détails près, aux deux diocèses de Strasbourg et de Bâle.
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<p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify">Dans ce dernier, elle se modifie quelque peu à partir du deuxième tiers du XVIII<sup>e</sup> siècle. Le nouveau prêtre est approuvé pour la première fois (''pro prima vice'') dès son ordination sacerdotale, approbation accordée selon le degré de capacité du candidat pour six mois, dix-huit mois et plus, renouvelée tous les deux ou trois ans jusqu’au moment où il peut être institué. Outre les registres d’ordinations, il y a dès lors des registres d’approbations pour les séculiers et pour les religieux ; la « note » obtenue lors de l’examen doctrinal y est souvent indiquée (''post examen doctrinae supra mediocritatem'', ''egregium'' …). Un curé « retraité » reçoit généralement l’approbation ''ad dies vitae'', ainsi que les membres de certains ordres religieux, parfois même dès la première approbation (Cisterciens de Lucelle, par exemple).</p>  
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== Bibliographie ==
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CHEVRE (André), « L’officialité de Bâle à l’époque de la contre-réforme 1565-1630 », ''Zeitschrift für schweizerische Kirchengeschichte'', Beiheft 4, Fribourg, 1946.
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RENARD (Jean-Pierre) éd., ''Thomas Henrici ''(''1597-1660'')'', Le journal «raisonné» d’un vicaire général du diocèse de Bâle dans la première moitié du XVII<sup>e</sup> siècle. 'Das Amtstagebuch eines Generalvikars des Bistums Basel in der ersten Hälfte des 17. Jahrhunderts,'' Fribourg, 2007, p. 359.
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== Notices connexes ==
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[[Clergé_séculier|Clergé séculier]]
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[[Curé|Curé]]
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<p style="text-align: right">'''Jean-Pierre Renard'''</p>  
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Version actuelle datée du 21 mars 2021 à 17:29

Admissio ad curam animarum

Examen par lequel était vérifiée l’aptitude des candidats à l’exercice du ministère ecclésiastique.

Le prêtre candidat à une paroisse est d’abord présenté à l’évêque par le patron (ecclésiastique ou laïc) de cette paroisse ; ce n’est qu’après avoir été examiné par le vicaire général (ou son délégué) sur ses aptitudes intellectuelles et morales qu’il peut être admis à exercer la charge d’âmes (cura animarum). S’il n’est pas jugé apte, il est soit refusé, soit admis de manière temporaire, en attendant de se présenter à un nouvel examen (ce qui est aussi le cas de ceux qui ne peuvent venir à l’examen pour des motifs légitimes : guerres, épidémies). Sinon, il est admis de manière absolue (admission qui est toujours à renouveler en cas de présentation à un nouveau bénéfice). Cette décision est l’objet d’un document écrit qui lui est remis par l’Officialité (admissio ad tempus, admissio absoluta ou simplex). Une fois admis, il doit prononcer le serment d’obéissance à l’évêque et, à l’époque moderne, la profession de foi du Concile de Trente. Les prêtres admis de manière absolue reçoivent alors l’institution ou l’investiture. Cette procédure s’applique, à quelques détails près, aux deux diocèses de Strasbourg et de Bâle.

Dans ce dernier, elle se modifie quelque peu à partir du deuxième tiers du XVIIIe siècle. Le nouveau prêtre est approuvé pour la première fois (pro prima vice) dès son ordination sacerdotale, approbation accordée selon le degré de capacité du candidat pour six mois, dix-huit mois et plus, renouvelée tous les deux ou trois ans jusqu’au moment où il peut être institué. Outre les registres d’ordinations, il y a dès lors des registres d’approbations pour les séculiers et pour les religieux ; la « note » obtenue lors de l’examen doctrinal y est souvent indiquée (post examen doctrinae supra mediocritatem, egregium …). Un curé « retraité » reçoit généralement l’approbation ad dies vitae, ainsi que les membres de certains ordres religieux, parfois même dès la première approbation (Cisterciens de Lucelle, par exemple).

Bibliographie

CHEVRE (André), « L’officialité de Bâle à l’époque de la contre-réforme 1565-1630 », Zeitschrift für schweizerische Kirchengeschichte, Beiheft 4, Fribourg, 1946.

RENARD (Jean-Pierre) éd., Thomas Henrici (1597-1660), Le journal «raisonné» d’un vicaire général du diocèse de Bâle dans la première moitié du XVIIe siècle. 'Das Amtstagebuch eines Generalvikars des Bistums Basel in der ersten Hälfte des 17. Jahrhunderts, Fribourg, 2007, p. 359.

Notices connexes

Clergé séculier

Curé

Jean-Pierre Renard