Accaparement (délit d'-)

De DHIALSACE
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Aufkauf, Fürkauf, Vorkauf

1. Technique propre à certains marchands, bouchers et aubergistes des villes, qui consiste à acheter des produits agricoles (grains, vins, tabac, safran, garance) ou encore du bétail, hors des marchés publics, souvent en les interceptant en cours de transfert. Attestée du XVIe au XVIIIe siècle, cette pratique de court-circuitage du marché urbain, profitable aux vendeurs comme aux accapareurs, est accusée par les autorités de la ville de nourrir la spéculation, de provoquer la pénurie et, par voie de conséquence d’entretenir la cherté des subsistances. Cette opération est également appelée « adventement ».

2. Opération spéculative, qui consiste à accaparer les produits agricoles, ce qui a pour résultat d’en faire monter le prix et d’affamer les consommateurs potentiels. Pour éviter ce genre de pratiques, le Magistrat limitait, les années de pénurie, la quantité de blé qu’un acheteur était en droit d’acquérir et fixait les heures auxquelles la vente était autorisée. Il veillait lui-même à constituer des réserves dans les greniers d’abondance. Les « accapareurs » ont été dénoncés par l’administration révolutionnaire.

Bibliographie

BOEHLER (Jean-Michel), LERCH (Dominique), VOGT (Jean), Histoire de l’Alsace rurale, Strasbourg, 1983, p. 264-265.

Notices connexes

Bouchers (interdiction de l'accaparement)

Commissions révolutionnaires (répression de l'accaparement)

Jean-Michel Boehler