Muid
Müeth, Mütte, Mut
De « modius », mesure ordinaire de capacité utilisée pour les matières sèches (grains, pois, lentilles, haricots secs, sel, chaux, plâtre) et qui, d’après les tables de concordance révolutionnaires, correspondrait approximativement au mètre cube, en fait de 4 à 6 rézaux ou sacs, entre 400 et 720 litres, de 560 à 1 100 livres, selon le nombre de sacs qui le composent. Il est de moitié plus petit que le muid parisien ou « bichot », mais, en tout état de cause, il répond aux nécessités de chargement ou de transport en gros. Seule exception à la règle : la « petite Mütt » de sel équivaut à la quinzième partie de la livre, soit moins d’une cinquantaine de grammes, mais il s’agit là de mesures d’apothicaire, sans rapport avec les 7 quintaux du muid de sel (AN K 2362/2, Flaxlanden 1749) qui supportent la comparaison avec l’équivalent du poids en grains. Apparaît parfois sous la dénomination de « Malter », ce qui peut prêter à confusion.
Bibliographie
HIMLY, Dictionnaire (1983), p.153.
HANAUER, Études économiques (1876-1878), t. II, p. 12-15.
BOEHLER (Jean-Michel), Poids et mesures dans l’Alsace d’autrefois, Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace, coll. Alsace-Histoire, 4, Strasbourg, 2010, p. 20, 88- 89, 100, 109 et 111.
LACHIVER (Marcel), Dictionnaire du monde rural. Les mots du passé, Paris, 1997, p. 1179-1180.
Notices connexes
Jean-Michel Boehler