Osterlachen

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Il s’agit d’une pratique présente dans les églises et les monastères dès le VIIIe siècle. Elle consiste à susciter et à pratiquer le rire à Pâques dans la liturgie et plus particulièrement lors de la prédication. Le but est d’exprimer une joie et un rire se fondant sur la supériorité de la vie sur la mort. Cette dernière est « avalée » par le Christ ressuscité. Les histoires drôles associées à la prédication ont parfois aussi une partie critique à l’égard des autorités, religieuses ou civiles, ce qui peut conduire à des excès. L’Église de Rome a fini par mettre un terme à ces pratiques, mais on en trouve encore des traces jusqu’au XVIIIe siècle. Elles reviennent parfois à l’époque contemporaine. En 1518, le réformateur bâlois Œcolampade s’en prend à la coutume en question dans une lettre publiée par Wolfgang Capiton. Elle devait donc être présente dans l’espace rhénan.

Bibliographie

FLUCK (Hans), « Le Risus Paschalis. Une contribution au folklore religieux », Archives des sciences religieuses, 31, 1934, p. 188-212.

JACOBELLI (Maria Caterina), Il risus paschalis e il fondamento theologico del piacere sessuale, Brescia, 1991, trad. Allemande : Ostergelächter : Sexualität und Lust im Raum des Heiligen, Ratisbonne, 1992.

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Marc Lienhard