Oberherr

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1. Généralités

- Dans une institution hiérarchique (d’un territoire, administrative, judiciaire, municipale, corporative) l’autorité supérieure.

- Désigne le suzerain d’une hiérarchie vassalique, devant lequel l’arrière-vassal peut porter plainte contre son vassal direct (v. Droit de l’Alsace, Fief).

- Désigne une institution considérée par son ancienneté ou sa position hiérarchique admise comme apte à arbitrer un conflit, interpréter une réglementation (v. Franchises urbaines).

 

Notices connexes

Oberhof

Obmann

François Igersheim

2. Oberherr à Strasbourg

Titre du conseiller (Rath) exerçant tutelle et contrôle sur les services techniques. À Strasbourg, les membres des conseils (XII, XV et XXI) se partagent la tutelle et le contrôle des services techniques.

Ainsi, désignés par les XIII : Obere-Garten-Herren (maraîchage), Obere-Fischer-Herren (pêche), Obere-Archiv-Herren, etc désignés par le Conseil des XV : Obere-Buchdrücker-Herren (imprimerie), Obere-Bau-Herren (urbanisme), Obere-Feuer-Herren (incendie), Obere-Wein-Herren (vin), Obere-Salz-Herren (sel), Obere-Korn und Müller-Herren (grain et meunerie), Obere-Kaufhaus-Herren (comptes de la ville), Obere-Umgelds-Herren (taxe sur le vin), Oberer-Hirten-Herr (gardien de troupeaux), etc. (Heitz, p. 8-10).

HEITZ (Friedrich Karl), Das Zunftwesen in Strassburg. Geschichtliche Darstellung begleitet von Urkunden und Aktenstücke, Strasbourg, 1856.

Monique Debus Kehr

3. Corporations

À Strasbourg, toute corporation comprenait, entre autres, un Schöffen-Rath, soit un conseil de 15 échevins dont faisait partie un Oberherr (v. Ober-), obligatoirement en fonction dans une Commission, celle des XIII, des XV ou des XXI. Sa titulature était la suivante : Der hoch-, Edel-, Vest-, Fromm-'', Fürsichtig-, Hochweis- und Hochgelehrte Herr N., des beständigen Regiments deren Herren (XIIIer, XVer oder XXIer) hochansehnliche Beisitzer und der Ehrsamen Zunft N, Hochgebietender Herr Oberherr. L’Oberherr nommait annuellement deux contrôleurs (propres à toute corporation) dont il communiquait les noms au Frevelvogt (Vogt des menus délits), « à l’exclusion de toute autre personne, par serment ». Il était élu à vie par les Herren-Räthe et les membres des Commissions des XIII, des XV ou des XXI.

Ce Schöffen-Rath conseil des échevins était l’instance dirigeante de la corporation, son chef, le Zunftmeister, s’occupant des affaires courantes, dont les finances, dont il rendait compte tous les ans au Schöffen-Rath (Heitz, p. 24-27).

HEITZ (Friedrich Karl), Das Zunftwesen in Strassburg. Geschichtliche Darstellung begleitet von Urkunden und Aktenstücke, Strasbourg, 1856.

Monique Debus Kehr