Noyés (aide aux)

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Pour secourir les noyés retirés de l’eau, le Magistrat de Strasbourg avait fait mettre en place en 1782 des « boëtes de réanimation » des noyés (aussi dénommées « boëtes de fumigation »), des coffrets en bois fermant à clé, contenant tous les instruments et produits nécessaires pour réanimer des noyés repêchés, dont la « machine fumigatoire » pour des fumigations de tabac par voie rectale. Ce procédé avait déjà été mis en place à Paris dans les années 1770 par l’échevin et apothicaire parisien Philippe Nicolas Pia (1721-1799). À Strasbourg, ces coffrets étaient confiés aux corps de garde et aux cabaretiers près des rivières. Le Magistrat avait alors ordonné l’inspection trimestrielle de leur contenu par le sénateur membre de son Collège de Santé (Collegium Sanitatis) et du secrétaire, assistés d’un médecin et d’un chirurgien et en présence des dépositaires. Cependant, dès 1791, la société des amis de la Constitution de Strasbourg (club des Jacobins) ayant constaté la négligence apportée à cette surveillance, rappela à la municipalité élue de « tenir en bon état les boëtes de fumigation destinées aux secours à donner aux noyés ».  

Bibliographie

AVES, 1 MR 38, n°46 (lieux d’implantation des « boëtes » et description de leur contenu) ; 1 MW 112 (séance du 17 août 1791).  

TREPARDOUX (Francis), « Philippe-Nicolas Pia (1721- 1799), échevin de Paris, pionnier du secourisme en faveur des noyés », Revue d’histoire de la pharmacie, 315, 1997, p. 257-268.

Claude Betzinger