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Version du 20 janvier 2021 à 14:45
Schild
Emblème destiné à signaler au chaland, sur la voie publique, la boutique d’un marchand, l’atelier ou la maison d’un artisan, une auberge. Cette pratique était connue des Romains, notamment en suspendant un pampre de vigne aux tavernes. En Alsace, cet emblème, figurant des outils de métier ou un objet fabriqué par le titulaire ou encore un symbole imagé (lion, arbre vert, cheval blanc, charrue, cigogne, cygne, écu…) se présentait diversement : peinture sur la façade, sculpture ou gravure sur le linteau de la porte et, à partir du XVIIIe siècle surtout, plaque de métal peint ou ferronnerie suspendue à une potence. Depuis le Moyen Âge, ces enseignes servaient à localiser dans les rues de la ville les maisons qu’elles caractérisaient et leur donnaient souvent leur nom afin de les distinguer les unes des autres et de servir de repère pour trouver son chemin. La plupart de ces noms ont disparu à partir de la Révolution, quand les municipalités ont attribué un numéro à chaque maison, soit par quartier (rouge, vert ou noir…) ou par rue. Certains ont cependant survécu jusqu’à nos jours, par exemple pour désigner des auberges (la Hache, la Cave profonde à Strasbourg, la Couronne à Dambach-la-Ville…) et des pharmacies (le Cerf à Strasbourg depuis le XIIIe siècle) ou subsistent dans des noms de rue (l’Homme Sauvage à Mulhouse, les Clés et les Montagnes Noires à Colmar). Le peintre des enseignes et des écus était appelé Schilter.
Un droit d’enseigne (Schildrecht) n’était exigé, au plus tard sous l’Ancien Régime, par les autorités seigneuriales ou municipales, que des auberges permanentes, dites à enseigne, donnant le gîte et le couvert. C’était à la fois pour des raisons de police et en vue de percevoir l’accise. Son montant variait selon les seigneuries et les bourgs et semble avoir été fixé arbitrairement, sans base fixe, du moins dans le comté de Horbourg. Tenir une auberge sans permission était un délit passible d’une amende. L’autorisation de débiter des boissons s’accompagnait souvent d’une caution pour s’assurer du paiement de l’accise.
La même autorisation, assortie de la soumission à l’accise, était imposée au particulier désireux de débiter le vin de sa récolte ou de ses rentes en ouvrant un cabaret ou auberge à bouchon. Celui-ci était fait d’un bouchon de paille, orné ou non d’un pampre, accroché au-dessus de la porte. Une chaise placée devant la porte suffisait parfois à attirer le client.
Bibliographie
HOFFMANN, L’Alsace au XVIIIe siècle (1906), III, p. 112-114.
Encyclopédie de l’Alsace, t. 10, 1986, article « représentations sociales », p. 6 351-6 353.
MULLER (Christine), Les emblèmes de métiers, Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace, à paraître.
Notices connexes
Christian Wolff