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== L'apparition des armes à feu ==
 
== L'apparition des armes à feu ==
  
Les milices des villes d’Alsace se dotent d’armes
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Les milices des villes d’Alsace se dotent d’armes à feu vers la fin du XIVe siècle. Les compagnies de tireurs manient l’arquebuse et les villes les plus importantes se dotent de canons. On a une indication de leur diffusion dans la composition de la levée à opérer que décrètent les Etats d’Alsace (''Landstände'') de 1572. Outre Strasbourg, Haguenau (et le grand bailliage) et Kaysersberg, les autres villes de la Décapole doivent également fournir des canons et des artilleurs. Colmar dispose également d’une artillerie, de même que Haguenau, Sélestat, Obernai. Les milices que lève la Régence d’Ensisheim ne comptent pas de compagnies d’artilleurs , les artilleurs et canons des ''Vorlände'' sont ceux des mercenaires de la maison de Habsbourg. Pourtant aucune de ces villes, qui se croyaient à l’abri derrière leurs remparts et leurs canons, ne résistent à l’artillerie moderne des armées qui ravagent l’Alsace au XVIIe siècle (Rodolphe Reuss).
à feu vers la fin du XIVe siècle. Les compagnies
 
de tireurs manient l’arquebuse et les villes
 
les plus importantes se dotent de canons. On a
 
une indication de leur diffusion dans la composition
 
de la levée à opérer que décrètent les Etats
 
d’Alsace (''Landstände'') de 1572. Outre Strasbourg,
 
Haguenau (et le grand bailliage) et Kaysersberg,
 
les autres villes de la Décapole doivent également
 
fournir des canons et des artilleurs. Colmar dispose
 
également d’une artillerie, de même que Haguenau,
 
Sélestat, Obernai. Les milices que lève la Régence
 
d’Ensisheim ne comptent pas de compagnies d’artilleurs
 
, les artilleurs et canons des ''Vorlände'' sont
 
ceux des mercenaires de la maison de Habsbourg.
 
Pourtant aucune de ces villes, qui se croyaient à
 
l’abri derrière leurs remparts et leurs canons, ne
 
résistent à l’artillerie moderne des armées qui ravagent
 
l’Alsace au XVIIe siècle (Rodolphe Reuss).
 
  
 
== L'artillerie strasbourgeoise ==
 
== L'artillerie strasbourgeoise ==
  
C’est au milieu du XVIe siècle qu’apparaît l’adage
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C’est au milieu du XVIe siècle qu’apparaît l’adage «&nbsp;''Nürnberger Witz, Strassburger Geschütz, Venediger'' Macht, Augsburger Pracht, Ulmer Geld regieren die Welt''&nbsp;''». On en sait donc beaucoup plus sur l’artillerie strasbourgeoise, qui apparaît dans la deuxième moitié du XIV<sup>e</sup> siècle. Les premières pièces strasbourgeoises ont été achetées à Nuremberg qui utilise l’artillerie dès 1350. Mais, en 1371 Strasbourg embauche un fondeur de bouches à feu (''Büchsenmeister'') et se lance dans la fabrication, ce qui ne la dispense pas de procéder à des achats massifs auprès d’autres villes (Fribourg, Bâle). La milice strasbourgeoise utilise son artillerie dans ses expéditions extérieures (Alfred Pfleger). Mais l’artillerie a un rôle surtout défensif, ainsi pour repousser les attaques des «&nbsp;routiers&nbsp;» (1365&nbsp;;1375, 1392), des Armagnacs (1439, 1444). Le rôle de l’artillerie de campagne strasbourgeoise dans la guerre de Dachstein (1419-1422) est plus discuté, mais se révèle efficace dans la levée du siège d’Oberkirch en 1428, ou dans la guerre de Wasselonne, où s’illustre leur gros canon, le Roraff. La menace que représente Charles le Téméraire pour Strasbourg (1475), oblige la ville à se fortifier de façon plus efficace et à se doter d’une artillerie plus conséquente, 50 canons fixés sur étaux et 55 couleuvrines ainsi que 427 arquebuses (Philippe Dollinger). Les Suisses s’emparent de nombreuses pièces de l’artillerie de la coalition mise sur pied par Maximilien Ier et défaite à Dornach par les Suisses (1499), dont celles de Strasbourg, alliée de Maximilien, en particulier son gros canon, l’Autruche (''Strüss von'' Strassburg'') avec celui des troupes de la Régence'' d’Ensisheim, la Kättelerli, qu’ils livreront plus tard aux Strasbourgeois (Martin).
« ''Nürnberger Witz, Strassburger Geschütz, Venediger
 
Macht, Augsburger Pracht, Ulmer Geld regieren die
 
Welt'' ». On en sait donc beaucoup plus sur l’artillerie
 
strasbourgeoise, qui apparaît dans la deuxième
 
moitié du XIVe siècle. Les premières pièces
 
strasbourgeoises ont été achetées à Nuremberg
 
qui utilise l’artillerie dès 1350. Mais, en 1371
 
Strasbourg embauche un fondeur de bouches à
 
feu (''Büchsenmeister'') et se lance dans la fabrication,
 
ce qui ne la dispense pas de procéder à des achats
 
massifs auprès d’autres villes (Fribourg, Bâle). La
 
milice strasbourgeoise utilise son artillerie dans ses
 
expéditions extérieures (Alfred Pfleger). Mais l’artillerie
 
a un rôle surtout défensif, ainsi pour repousser
 
les attaques des « routiers » (1365 ;1375, 1392),
 
des Armagnacs (1439, 1444). Le rôle de l’artillerie
 
de campagne strasbourgeoise dans la guerre de
 
Dachstein (1419-1422) est plus discuté, mais se
 
révèle efficace dans la levée du siège d’Oberkirch
 
en 1428, ou dans la guerre de Wasselonne, où s’illustre
 
leur gros canon, le Roraff. La menace que
 
représente Charles le Téméraire pour Strasbourg
 
(1475), oblige la ville à se fortifier de façon plus efficace
 
et à se doter d’une artillerie plus conséquente,
 
50 canons fixés sur étaux et 55 couleuvrines
 
ainsi que 427 arquebuses (Philippe Dollinger). Les
 
Suisses s’emparent de nombreuses pièces de l’artillerie
 
de la coalition mise sur pied par Maximilien
 
Ier et défaite à Dornach par les Suisses (1499),
 
dont celles de Strasbourg, alliée de Maximilien, en
 
particulier son gros canon, l’Autruche (''Strüss von
 
Strassburg'') avec celui des troupes de la Régence
 
d’Ensisheim, la Kättelerli, qu’ils livreront plus tard
 
aux Strasbourgeois (Martin).
 
  
== Les fonderies de Strasbourg ==  
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== Les fonderies de Strasbourg ==
  
Au début du XVIe siècle, une fonderie d’artillerie
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Au début du XVIe siècle, une fonderie d’artillerie fait partie intégrante de l’arsenal de Strasbourg (''Zeughaus'') et un imposant parc d’artillerie est installé au Marais-Vert. L'empereur Maximilien les visite à chacun de ses séjours à Strasbourg. En 1507, il assiste à une démonstration d’artillerie dans la Plaine des Bouchers. Les fondeurs strasbourgeois, fort renommés, sont «&nbsp;prêtés&nbsp;» aux autres villes du sud de l’Allemagne ou de Suisse&nbsp;: à Nuremberg et à Bâle. Leur production de canons, mais surtout d’arquebuses est importante et appréciée au XVe et au XVIe siècles (François Joseph Fuchs). Les Strasbourgeois sont attachés à leurs canons, qu’ils baptisent de sobriquets comme le ''Roraff'', qui tonnait chaque soir pour signaler la fermeture imminente des portes de la ville, ou la poétique Mésange (''Meise''), réputée pour tirer de Strasbourg à Hausbergen&nbsp;: une exagération typique de la population strasbourgeoise, à l’origine de leur surnom de ''Meiselocker'' (Alfred Pfleger). Pourtant, les fondeurs de canons sont aussi fondeurs de cloches, et l’on trouve des fonderies dans d’autres quartiers de Strasbourg, de même que des fabricants de poudres, des armuriers et des arquebusiers. Une d’entre elles brûle en 1570&nbsp;: elle est située à la Krutenau, derrière Saint-Nicolas-aux- Ondes. La plus célèbre, située rue Sainte-Barbe, est celle des frères Edel, qui fondent la ''Zehnerglock'' en 1786 (Paul Martin). La plus importante des fonderies de Strasbourg se situe cependant devant la porte des Juifs, au futur chantier des Pontonniers, mais est ramenée après 1620 dans l’enceinte, près de la porte Blanche.
fait partie intégrante de l’arsenal de Strasbourg
 
(''Zeughaus'') et un imposant parc d’artillerie est installé
 
au Marais-Vert. L'empereur Maximilien les visite à chacun
 
de ses séjours à Strasbourg. En 1507, il assiste
 
à une démonstration d’artillerie dans la Plaine des
 
Bouchers. Les fondeurs strasbourgeois, fort renommés,
 
sont « prêtés » aux autres villes du sud de l’Allemagne
 
ou de Suisse : à Nuremberg et à Bâle. Leur
 
production de canons, mais surtout d’arquebuses
 
est importante et appréciée au XVe et au XVIe siècles
 
(François Joseph Fuchs). Les Strasbourgeois
 
sont attachés à leurs canons, qu’ils baptisent de sobriquets
 
comme le ''Roraff'', qui tonnait chaque soir pour
 
signaler la fermeture imminente des portes de la
 
ville, ou la poétique Mésange (''Meise''), réputée pour
 
tirer de Strasbourg à Hausbergen : une exagération
 
typique de la population strasbourgeoise, à l’origine
 
de leur surnom de ''Meiselocker'' (Alfred Pfleger).
 
Pourtant, les fondeurs de canons sont aussi fondeurs
 
de cloches, et l’on trouve des fonderies dans
 
d’autres quartiers de Strasbourg, de même que des
 
fabricants de poudres, des armuriers et des arquebusiers.
 
Une d’entre elles brûle en 1570 : elle est
 
située à la Krutenau, derrière Saint-Nicolas-aux-
 
Ondes. La plus célèbre, située rue Sainte-Barbe, est
 
celle des frères Edel, qui fondent la ''Zehnerglock'' en
 
1786 (Paul Martin). La plus importante des fonderies
 
de Strasbourg se situe cependant devant la
 
porte des Juifs, au futur chantier des Pontonniers,
 
mais est ramenée après 1620 dans l’enceinte, près
 
de la porte Blanche.
 
  
== Les autres fonderies de canons en Alsace ==  
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== Les autres fonderies de canons en Alsace ==
  
Il existe des fonderies de canons dans d’autres villes
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Il existe des fonderies de canons dans d’autres villes d’Alsace, par exemple à Colmar. Jusqu’en 1476 Colmar s’était contentée d’acheter des petites pièces, couleuvrines principalement. En 1476, elle en fond une. Activité encore réduite&nbsp;: 2 canons fondus en 1520. Mais en 1525, pour se protéger des bandes paysannes, elle garnit ses remparts de 13 canons. Elle fait appel à partir de 1532 à un fondeur strasbourgeois, Joerg von Guntheim pour se doter de pièces supplémentaires&nbsp;: jusqu’en 1536, il accroit l’arsenal de Colmar de 13 pièces. En 1575, l’artillerie de Colmar compte 34 canons. Mais l’artillerie des remparts de Colmar, avec ses 86 pièces, ne servit pas plus à la ville, lorsqu’elle fut prise par Louis XIV en 1673, que celle de Strasbourg.
d’Alsace, par exemple à Colmar. Jusqu’en 1476
 
Colmar s’était contentée d’acheter des petites pièces,
 
couleuvrines principalement. En 1476, elle en
 
fond une. Activité encore réduite : 2 canons fondus
 
en 1520. Mais en 1525, pour se protéger des
 
bandes paysannes, elle garnit ses remparts de 13
 
canons. Elle fait appel à partir de 1532 à un fondeur strasbourgeois, Joerg von Guntheim pour se doter de pièces supplémentaires : jusqu’en 1536, il
 
accroit l’arsenal de Colmar de 13 pièces. En 1575,
 
l’artillerie de Colmar compte 34 canons. Mais l’artillerie
 
des remparts de Colmar, avec ses 86 pièces,
 
ne servit pas plus à la ville, lorsqu’elle fut prise par
 
Louis XIV en 1673, que celle de Strasbourg.
 
  
== Le déclin de l'artillerie alsacienne au XVIIe siècle ==  
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== Le déclin de l'artillerie alsacienne au XVIIe siècle ==
  
A la fin du XVIe siècle, il semble que les jours de
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A la fin du XVIe siècle, il semble que les jours de gloire de l’artillerie strasbourgeoise soient passés. Les rapports établis par le Magistrat à la fin du siècle témoignent d’une artillerie encore fort abondante, mais obsolète, et d’une artillerie de siège qui rouille sur les remparts. Les nouvelles pièces qui y prennent place ébranlent tellement les fortifications de Specklin qu’il faut les reprendre en 1635. Pendant la guerre de Trente Ans, la ville fait mine d’observer la neutralité. Elle met son artillerie à la disposition des Suédois&nbsp;: elle servira au siège et à la prise de Sélestat et de Benfeld. En 1665, Strasbourg dispose d’une artillerie non négligeable et le Magistrat s’efforce de remobiliser une population dépourvue d’ardeur guerrière. Créquy peut prendre les redoutes du pont du Rhin sur la rive droite et sur la rive gauche sans rencontrer une grande résistance (1678). En 1681, les 300 canons de l’ancienne république, tirent trois salves d’honneur pour saluer l’entrée de Louis XIV et de ses troupes dans la ville&nbsp;; son infanterie occupe immédiatement les remparts et l’arsenal (Rodolphe Reuss). Alors que le service des fortifications remodèle à nouveau l’enceinte de Specklin, en lui adjoignant la citadelle, le Magistrat s’occupe de construire de nombreuses casernes, situées pour la plupart sur des terrains encore libres, de l’autre côté du canal des Faux-Remparts, ou de la Porte des Bouchers, où vont s’élever les casernes de l’Esplanade. L’artillerie française prend possession de l’arsenal, sis en bordure de la place du Marché-aux-Chevaux (place Broglie). Comme il est insuffisant, une partie des magasins est implantée sur l’Esplanade ouverte par la jonction avec la citadelle&nbsp;: il prend le nom d’arsenal de construction. L’on y loge également les employés et ouvriers de l’arsenal et de la fonderie (12 officiers et 192 hommes en 1784).
gloire de l’artillerie strasbourgeoise soient passés.
 
Les rapports établis par le Magistrat à la fin du
 
siècle témoignent d’une artillerie encore fort abondante,
 
mais obsolète, et d’une artillerie de siège qui
 
rouille sur les remparts. Les nouvelles pièces qui
 
y prennent place ébranlent tellement les fortifications
 
de Specklin qu’il faut les reprendre en 1635.
 
Pendant la guerre de Trente Ans, la ville fait mine
 
d’observer la neutralité. Elle met son artillerie à
 
la disposition des Suédois : elle servira au siège
 
et à la prise de Sélestat et de Benfeld. En 1665,
 
Strasbourg dispose d’une artillerie non négligeable
 
et le Magistrat s’efforce de remobiliser une population
 
dépourvue d’ardeur guerrière. Créquy peut
 
prendre les redoutes du pont du Rhin sur la rive
 
droite et sur la rive gauche sans rencontrer une
 
grande résistance (1678). En 1681, les 300 canons
 
de l’ancienne république, tirent trois salves d’honneur
 
pour saluer l’entrée de Louis XIV et de ses
 
troupes dans la ville ; son infanterie occupe immédiatement
 
les remparts et l’arsenal (Rodolphe
 
Reuss).
 
Alors que le service des fortifications remodèle à
 
nouveau l’enceinte de Specklin, en lui adjoignant
 
la citadelle, le Magistrat s’occupe de construire de
 
nombreuses casernes, situées pour la plupart sur
 
des terrains encore libres, de l’autre côté du canal
 
des Faux-Remparts, ou de la Porte des Bouchers,
 
où vont s’élever les casernes de l’Esplanade.
 
L’artillerie française prend possession de l’arsenal,
 
sis en bordure de la place du Marché-aux-Chevaux
 
(place Broglie). Comme il est insuffisant, une partie
 
des magasins est implantée sur l’Esplanade ouverte
 
par la jonction avec la citadelle : il prend le nom
 
d’arsenal de construction. L’on y loge également les
 
employés et ouvriers de l’arsenal et de la fonderie
 
(12 officiers et 192 hommes en 1784).
 
  
 
== Strasbourg, siège des fonderies royales ==
 
== Strasbourg, siège des fonderies royales ==
  
Le rétablissement des fonderies ordonné par Louis
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Le rétablissement des fonderies ordonné par Louis XIV en 1666 et qui se réalise peu à peu, ne semble s’être concrétisé à Strasbourg que tardivement. Les fondeurs de canons privés ont pu continuer leur activité jusqu’en 1716. En 1703, cependant, les officiers d’artillerie obtiennent le regroupement de la fonderie et de l’arsenal&nbsp;: la fonderie royale s’installe le long de l’actuelle rue de la Fonderie, à proximité de l’arsenal. Elle prend place dans l’ensemble des fonderies royales. Chacune a à sa tête un commissaire général des fontes de l’artillerie, officiers, mais aussi industriels. La Fonderie d’artillerie de Strasbourg est dès lors, avec celle de Douai, la plus importante de France et celle où se pratiquent la plupart des recherches qui aboutissent à la mise sur pied de la puissante artillerie du système Gribeauval&nbsp;: il va assurer la supériorité des armées de la Révolution et de l’Empire. En particulier, l’on y développe le procédé du forage des canons pleins, inventé en 1744 par le commissaire général Maritz, directeur de la Fonderie de Strasbourg de 1740 et diffusé dans l’ensemble des fonderies du Royaume. Jean-Baptiste de Dartein, venu de Toulon, après un passage par Douai succède à Maritz en 1760. Dartein va gérer cette entreprise jusqu’en 1781&nbsp;: elle produira environ 4000 canons. A partir de 1708, Strasbourg est une place de garnison pour l’artillerie. Lors de la la réorganisation de l’artillerie française en 1720, on y affecte un régiment à titre permanent. Le Royal Artillerie a un casernement à l’Esplanade, pour 720 hommes, soit un bataillon&nbsp;; il est reconstruit à neuf en 1753. Le régiment y a son terrain d’exercices&nbsp;: le Polygone de la Plaine des Bouchers. A partir de 1749, on assiste à une rotation plus importante des bataillons de ce même régiment. Puis à partir de 1755, s’y succèdent les régiments de Toul, d’Auvergne, de Besançon, du Poitou&nbsp;; de 1772 à 1775, le régiment de Besançon, puis, à partir de 1775 et jusqu’en 1781, le régiment de Grenoble. Vient ensuite le régiment de Metz jusqu’en 1785. Il s’agit jusqu’alors de bataillons du régiment (720 hommes). A partir de 1786, le régiment d’artillerie de Strasbourg, à deux bataillons (1400 hommes) prend garnison à Strasbourg et occupe la caserne de la Porte des Bouchers (Engel).
XIV en 1666 et qui se réalise peu à peu, ne semble
 
s’être concrétisé à Strasbourg que tardivement.
 
Les fondeurs de canons privés ont pu continuer
 
leur activité jusqu’en 1716. En 1703, cependant,
 
les officiers d’artillerie obtiennent le regroupement
 
de la fonderie et de l’arsenal : la fonderie royale
 
s’installe le long de l’actuelle rue de la Fonderie, à
 
proximité de l’arsenal. Elle prend place dans l’ensemble
 
des fonderies royales. Chacune a à sa tête
 
un commissaire général des fontes de l’artillerie,
 
officiers, mais aussi industriels. La Fonderie d’artillerie
 
de Strasbourg est dès lors, avec celle de Douai,
 
la plus importante de France et celle où se pratiquent
 
la plupart des recherches qui aboutissent à la
 
mise sur pied de la puissante artillerie du système
 
Gribeauval : il va assurer la supériorité des armées
 
de la Révolution et de l’Empire. En particulier, l’on
 
y développe le procédé du forage des canons pleins,
 
inventé en 1744 par le commissaire général Maritz,
 
directeur de la Fonderie de Strasbourg de 1740 et
 
diffusé dans l’ensemble des fonderies du Royaume.
 
Jean-Baptiste de Dartein, venu de Toulon, après
 
un passage par Douai succède à Maritz en 1760.
 
Dartein va gérer cette entreprise jusqu’en 1781 :
 
elle produira environ 4000 canons.
 
A partir de 1708, Strasbourg est une place de garnison
 
pour l’artillerie. Lors de la la réorganisation
 
de l’artillerie française en 1720, on y affecte un régiment
 
à titre permanent. Le Royal Artillerie a un
 
casernement à l’Esplanade, pour 720 hommes, soit
 
un bataillon ; il est reconstruit à neuf en 1753. Le
 
régiment y a son terrain d’exercices : le Polygone
 
de la Plaine des Bouchers. A partir de 1749, on assiste
 
à une rotation plus importante des bataillons
 
de ce même régiment. Puis à partir de 1755, s’y
 
succèdent les régiments de Toul, d’Auvergne, de
 
Besançon, du Poitou ; de 1772 à 1775, le régiment
 
de Besançon, puis, à partir de 1775 et jusqu’en
 
1781, le régiment de Grenoble. Vient ensuite le régiment
 
de Metz jusqu’en 1785. Il s’agit jusqu’alors
 
de bataillons du régiment (720 hommes). A partir
 
de 1786, le régiment d’artillerie de Strasbourg, à
 
deux bataillons (1400 hommes) prend garnison
 
à Strasbourg et occupe la caserne de la Porte des
 
Bouchers (Engel).
 
  
François Igersheim
+
&nbsp;
  
 
== Bibliographie ==
 
== Bibliographie ==
*REUSS (Rodolphe), « L’Artillerie strasbourgeoise du 14e au
 
17e siècle », Revue Alsacienne, 1879.
 
*REUSS (Rodolphe), L’Alsace au XVIIe siècle, Paris, 1898.
 
*ENGEL (Karl), Strassburg als Garnisonsstadt unter dem
 
Ancien Régime, Strasbourg, 1901.
 
*PFLEGER (Alfred), « Straßburger Geschütz », Elsassland,
 
9, 1929, p. 257, 307, 350.
 
*DARTEIN (Abbé L. de), « Jean-Baptiste de Dartein
 
(1719-1781), commissaire général des fontes de l’artillerie
 
de Strasbourg », RA, t. 83, 1936, p. 264-277, 395-445, « Jean
 
Félix de Dartein, baron de Tanviller, commissaire général des
 
fontes à l’artillerie de Strasbourg (1747-1788) », RA, t. 84,
 
1937, p. 244-266.
 
*[https://biblio.bnu.fr/opac/resource/l-artillerie-et-la-fonderie-de-canons-de-strasbourg-du-xive-au-xviiie-siecle/BUS1294786?sysb=bnu MARTIN (Paul), « L’artillerie et la fonderie de canons de Strasbourg du XIVe au XVIIIe siècle », RA, t. 104, 1966-74],
 
p. 30-39.
 
*DOLLINGER (Philippe), « Strasbourg des Grandes invasions
 
au XVIe siècle », t. II de LIVET (G.) et RAPP (F.),
 
(dir.), Histoire de Strasbourg, Strasbourg, t. II, 1981.
 
*FUCHS (François Joseph), « Notes sur le commerce des armes
 
à Strasbourg à la fin du XVe siècle et au XVIe siècle »,
 
RA, t. 110, 1984, p. 59-74.
 
*LICHTLÉ (Francis), L’armement colmarien du XIVe au
 
XVIIe siècle, RA, 2010.
 
  
== Articles connexes ==
+
*REUSS (Rodolphe), [http://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k9640811x/f557.item «&nbsp;L’Artillerie strasbourgeoise du 14e au 17e siècle&nbsp;»], Revue Alsacienne, 1879.
*[[Arsenal]]
+
*REUSS (Rodolphe), [http://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k33080s/f5.image ''L’Alsace au XVIIe siècle''], Paris, 1898.
*[[Artillerie (Ecole d’–)]]
+
*ENGEL (Karl), ''Strassburg als Garnisonsstadt unter dem Ancien Régime'', Strasbourg, 1901.
 +
*PFLEGER (Alfred), [http://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k9750871q/f287.item «&nbsp;Straßburger Geschütz&nbsp;»], ''Elsassland'',9, 1929, p. 257, 307, 350.
 +
*DARTEIN (Abbé L. de), [http://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k94145676/f276.item «&nbsp;Jean-Baptiste de Dartein (1719-1781), commissaire général des fontes de l’artillerie de Strasbourg&nbsp;»], RA, t. 83, 1936, p. 264-277, 395-445, [http://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k9414568m/f255.item «&nbsp;Jean Félix de Dartein, baron de Tanviller, commissaire général des fontes à l’artillerie de Strasbourg (1747-1788)&nbsp;»], RA, t. 84,1937, p. 244-266.
 +
*MARTIN (Paul), [http://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k9406968b/f31.item «&nbsp;L’artillerie et la fonderie de canons de Strasbourg du XIVe au XVIIIe siècle&nbsp;»], RA, t. 104, 1966-74, p. 30-39.
 +
*DOLLINGER (Philippe), «&nbsp;Strasbourg des Grandes invasions au XVIe siècle&nbsp;», t. II de LIVET (G.) et RAPP (F.) (dir.), ''Histoire de Strasbourg'', Strasbourg, t. II, 1981.
 +
*FUCHS (François Joseph), [http://www.numistral.fr/ark:/12148/bpt6k94069742/f62.item «&nbsp;Notes sur le commerce des armes à Strasbourg à la fin du XVe siècle et au XVIe siècle&nbsp;»], RA, t. 110, 1984, p. 59-74.
 +
*LICHTLÉ (Francis), [http://journals.openedition.org/alsace/121 «&nbsp;L’armement colmarien du XIVe au XVIIe siècle&nbsp;»], RA, 2010.
 +
 
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&nbsp;
 +
 
 +
== Notices connexes ==
 +
 
 +
*[[Arsenal|Arsenal]]
 +
*[[Meiselocker|Meiselocker]]  
 +
*[[Artillerie_(Ecole_d’–)|Artillerie (Ecole d’–)]]  
 +
<p style="text-align: right"><span style="font-size:small">'''François Igersheim'''</span></p>
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 +
 
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&nbsp;
  
[[Catégorie: histoire militaire][Catégorie:articles de François Igersheim]]
+
[[Category:A]] [[Category:Etat et pouvoirs]] [[Category:Guerres et armées]]

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L'apparition des armes à feu

Les milices des villes d’Alsace se dotent d’armes à feu vers la fin du XIVe siècle. Les compagnies de tireurs manient l’arquebuse et les villes les plus importantes se dotent de canons. On a une indication de leur diffusion dans la composition de la levée à opérer que décrètent les Etats d’Alsace (Landstände) de 1572. Outre Strasbourg, Haguenau (et le grand bailliage) et Kaysersberg, les autres villes de la Décapole doivent également fournir des canons et des artilleurs. Colmar dispose également d’une artillerie, de même que Haguenau, Sélestat, Obernai. Les milices que lève la Régence d’Ensisheim ne comptent pas de compagnies d’artilleurs , les artilleurs et canons des Vorlände sont ceux des mercenaires de la maison de Habsbourg. Pourtant aucune de ces villes, qui se croyaient à l’abri derrière leurs remparts et leurs canons, ne résistent à l’artillerie moderne des armées qui ravagent l’Alsace au XVIIe siècle (Rodolphe Reuss).

L'artillerie strasbourgeoise

C’est au milieu du XVIe siècle qu’apparaît l’adage « Nürnberger Witz, Strassburger Geschütz, Venediger Macht, Augsburger Pracht, Ulmer Geld regieren die Welt ». On en sait donc beaucoup plus sur l’artillerie strasbourgeoise, qui apparaît dans la deuxième moitié du XIVe siècle. Les premières pièces strasbourgeoises ont été achetées à Nuremberg qui utilise l’artillerie dès 1350. Mais, en 1371 Strasbourg embauche un fondeur de bouches à feu (Büchsenmeister) et se lance dans la fabrication, ce qui ne la dispense pas de procéder à des achats massifs auprès d’autres villes (Fribourg, Bâle). La milice strasbourgeoise utilise son artillerie dans ses expéditions extérieures (Alfred Pfleger). Mais l’artillerie a un rôle surtout défensif, ainsi pour repousser les attaques des « routiers » (1365 ;1375, 1392), des Armagnacs (1439, 1444). Le rôle de l’artillerie de campagne strasbourgeoise dans la guerre de Dachstein (1419-1422) est plus discuté, mais se révèle efficace dans la levée du siège d’Oberkirch en 1428, ou dans la guerre de Wasselonne, où s’illustre leur gros canon, le Roraff. La menace que représente Charles le Téméraire pour Strasbourg (1475), oblige la ville à se fortifier de façon plus efficace et à se doter d’une artillerie plus conséquente, 50 canons fixés sur étaux et 55 couleuvrines ainsi que 427 arquebuses (Philippe Dollinger). Les Suisses s’emparent de nombreuses pièces de l’artillerie de la coalition mise sur pied par Maximilien Ier et défaite à Dornach par les Suisses (1499), dont celles de Strasbourg, alliée de Maximilien, en particulier son gros canon, l’Autruche (Strüss von Strassburg) avec celui des troupes de la Régence d’Ensisheim, la Kättelerli, qu’ils livreront plus tard aux Strasbourgeois (Martin).

Les fonderies de Strasbourg

Au début du XVIe siècle, une fonderie d’artillerie fait partie intégrante de l’arsenal de Strasbourg (Zeughaus) et un imposant parc d’artillerie est installé au Marais-Vert. L'empereur Maximilien les visite à chacun de ses séjours à Strasbourg. En 1507, il assiste à une démonstration d’artillerie dans la Plaine des Bouchers. Les fondeurs strasbourgeois, fort renommés, sont « prêtés » aux autres villes du sud de l’Allemagne ou de Suisse : à Nuremberg et à Bâle. Leur production de canons, mais surtout d’arquebuses est importante et appréciée au XVe et au XVIe siècles (François Joseph Fuchs). Les Strasbourgeois sont attachés à leurs canons, qu’ils baptisent de sobriquets comme le Roraff, qui tonnait chaque soir pour signaler la fermeture imminente des portes de la ville, ou la poétique Mésange (Meise), réputée pour tirer de Strasbourg à Hausbergen : une exagération typique de la population strasbourgeoise, à l’origine de leur surnom de Meiselocker (Alfred Pfleger). Pourtant, les fondeurs de canons sont aussi fondeurs de cloches, et l’on trouve des fonderies dans d’autres quartiers de Strasbourg, de même que des fabricants de poudres, des armuriers et des arquebusiers. Une d’entre elles brûle en 1570 : elle est située à la Krutenau, derrière Saint-Nicolas-aux- Ondes. La plus célèbre, située rue Sainte-Barbe, est celle des frères Edel, qui fondent la Zehnerglock en 1786 (Paul Martin). La plus importante des fonderies de Strasbourg se situe cependant devant la porte des Juifs, au futur chantier des Pontonniers, mais est ramenée après 1620 dans l’enceinte, près de la porte Blanche.

Les autres fonderies de canons en Alsace

Il existe des fonderies de canons dans d’autres villes d’Alsace, par exemple à Colmar. Jusqu’en 1476 Colmar s’était contentée d’acheter des petites pièces, couleuvrines principalement. En 1476, elle en fond une. Activité encore réduite : 2 canons fondus en 1520. Mais en 1525, pour se protéger des bandes paysannes, elle garnit ses remparts de 13 canons. Elle fait appel à partir de 1532 à un fondeur strasbourgeois, Joerg von Guntheim pour se doter de pièces supplémentaires : jusqu’en 1536, il accroit l’arsenal de Colmar de 13 pièces. En 1575, l’artillerie de Colmar compte 34 canons. Mais l’artillerie des remparts de Colmar, avec ses 86 pièces, ne servit pas plus à la ville, lorsqu’elle fut prise par Louis XIV en 1673, que celle de Strasbourg.

Le déclin de l'artillerie alsacienne au XVIIe siècle

A la fin du XVIe siècle, il semble que les jours de gloire de l’artillerie strasbourgeoise soient passés. Les rapports établis par le Magistrat à la fin du siècle témoignent d’une artillerie encore fort abondante, mais obsolète, et d’une artillerie de siège qui rouille sur les remparts. Les nouvelles pièces qui y prennent place ébranlent tellement les fortifications de Specklin qu’il faut les reprendre en 1635. Pendant la guerre de Trente Ans, la ville fait mine d’observer la neutralité. Elle met son artillerie à la disposition des Suédois : elle servira au siège et à la prise de Sélestat et de Benfeld. En 1665, Strasbourg dispose d’une artillerie non négligeable et le Magistrat s’efforce de remobiliser une population dépourvue d’ardeur guerrière. Créquy peut prendre les redoutes du pont du Rhin sur la rive droite et sur la rive gauche sans rencontrer une grande résistance (1678). En 1681, les 300 canons de l’ancienne république, tirent trois salves d’honneur pour saluer l’entrée de Louis XIV et de ses troupes dans la ville ; son infanterie occupe immédiatement les remparts et l’arsenal (Rodolphe Reuss). Alors que le service des fortifications remodèle à nouveau l’enceinte de Specklin, en lui adjoignant la citadelle, le Magistrat s’occupe de construire de nombreuses casernes, situées pour la plupart sur des terrains encore libres, de l’autre côté du canal des Faux-Remparts, ou de la Porte des Bouchers, où vont s’élever les casernes de l’Esplanade. L’artillerie française prend possession de l’arsenal, sis en bordure de la place du Marché-aux-Chevaux (place Broglie). Comme il est insuffisant, une partie des magasins est implantée sur l’Esplanade ouverte par la jonction avec la citadelle : il prend le nom d’arsenal de construction. L’on y loge également les employés et ouvriers de l’arsenal et de la fonderie (12 officiers et 192 hommes en 1784).

Strasbourg, siège des fonderies royales

Le rétablissement des fonderies ordonné par Louis XIV en 1666 et qui se réalise peu à peu, ne semble s’être concrétisé à Strasbourg que tardivement. Les fondeurs de canons privés ont pu continuer leur activité jusqu’en 1716. En 1703, cependant, les officiers d’artillerie obtiennent le regroupement de la fonderie et de l’arsenal : la fonderie royale s’installe le long de l’actuelle rue de la Fonderie, à proximité de l’arsenal. Elle prend place dans l’ensemble des fonderies royales. Chacune a à sa tête un commissaire général des fontes de l’artillerie, officiers, mais aussi industriels. La Fonderie d’artillerie de Strasbourg est dès lors, avec celle de Douai, la plus importante de France et celle où se pratiquent la plupart des recherches qui aboutissent à la mise sur pied de la puissante artillerie du système Gribeauval : il va assurer la supériorité des armées de la Révolution et de l’Empire. En particulier, l’on y développe le procédé du forage des canons pleins, inventé en 1744 par le commissaire général Maritz, directeur de la Fonderie de Strasbourg de 1740 et diffusé dans l’ensemble des fonderies du Royaume. Jean-Baptiste de Dartein, venu de Toulon, après un passage par Douai succède à Maritz en 1760. Dartein va gérer cette entreprise jusqu’en 1781 : elle produira environ 4000 canons. A partir de 1708, Strasbourg est une place de garnison pour l’artillerie. Lors de la la réorganisation de l’artillerie française en 1720, on y affecte un régiment à titre permanent. Le Royal Artillerie a un casernement à l’Esplanade, pour 720 hommes, soit un bataillon ; il est reconstruit à neuf en 1753. Le régiment y a son terrain d’exercices : le Polygone de la Plaine des Bouchers. A partir de 1749, on assiste à une rotation plus importante des bataillons de ce même régiment. Puis à partir de 1755, s’y succèdent les régiments de Toul, d’Auvergne, de Besançon, du Poitou ; de 1772 à 1775, le régiment de Besançon, puis, à partir de 1775 et jusqu’en 1781, le régiment de Grenoble. Vient ensuite le régiment de Metz jusqu’en 1785. Il s’agit jusqu’alors de bataillons du régiment (720 hommes). A partir de 1786, le régiment d’artillerie de Strasbourg, à deux bataillons (1400 hommes) prend garnison à Strasbourg et occupe la caserne de la Porte des Bouchers (Engel).

 

Bibliographie

 

Notices connexes

François Igersheim