Deichselrecht : Différence entre versions

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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Droit de faire pénétrer le timon d‘un chariot dans la propriété voisine.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Jusqu’au XIX<sup>e</sup> siècle, chariots, charrettes et, plus généralement, les véhicules de transport à usage agricole, étaient fréquemment pourvus d‘un timon fixe et non rabattable. Les manoeuvres dans les cours ou pour pénétrer dans les granges s’en trouvaient gênées. Afin de pallier cette difficulté, s’était instaurée la coutume de laisser dépasser le timon au-dessus de la propriété voisine, en particulier à travers un orifice – ''das Deichselloch'' – ouvert à cet effet dans le mur du fond de la grange. En contrepartie, côté voisin, celui-ci pouvait profiter du surplomb du toit de cette grange pour appuyer ou accrocher contre le mur des ustensiles qu’il voulait protéger des intempéries. Un ''Deichselloch'' a encore été observé, et partiellement sauvegardé, dans les bâtiments de la chartreuse de Molsheim dans les années 1980.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le ''Deichselrecht ''a disparu progressivement avec l’usage du timon articulé verticalement.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==
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Droit de faire pénétrer le timon d‘un chariot dans la propriété voisine.
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">GRIMM, ''Wörterbuch'' (1854-1961), Bd. 2, Sp. 909, sous ”Deichselrecht”.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Meyers Konversations-Lexikon'', 4. Auflage, 1888–1890.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Deutsches Rechtswörterbuch'', Bd. II, 1932-1935.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">SCHMITT (Ernest), « Das Deichselrecht », ''Elsassland'', t. XI, 1931, p. 170.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Communication orale de Louis SCHLAEFLI, Président de la société d’histoire de Molsheim à l‘époque des travaux de restauration de la Chartreuse dans ce secteur.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Jean-Marie Holderbach'''</p>  
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Jusqu’au XIX<sup>e</sup> siècle, chariots, charrettes et, plus généralement, les véhicules de transport à usage agricole, étaient fréquemment pourvus d‘un timon fixe et non rabattable. Les manoeuvres dans les cours ou pour pénétrer dans les granges s’en trouvaient gênées. Afin de pallier cette difficulté, s’était instaurée la coutume de laisser dépasser le timon au-dessus de la propriété voisine, en particulier à travers un orifice – ''das Deichselloch'' – ouvert à cet effet dans le mur du fond de la grange. En contrepartie, côté voisin, celui-ci pouvait profiter du surplomb du toit de cette grange pour appuyer ou accrocher contre le mur des ustensiles qu’il voulait protéger des intempéries. Un ''Deichselloch'' a encore été observé, et partiellement sauvegardé, dans les bâtiments de la chartreuse de Molsheim dans les années 1980.
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Le ''Deichselrecht ''a disparu progressivement avec l’usage du timon articulé verticalement.
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== Bibliographie ==
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GRIMM, ''Wörterbuch'' (1854-1961), Bd. 2, Sp. 909, sous ”Deichselrecht”.
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''Meyers Konversations-Lexikon'', 4. Auflage, 1888–1890.
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''Deutsches Rechtswörterbuch'', Bd. II, 1932-1935.
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SCHMITT (Ernest), «&nbsp;Das Deichselrecht&nbsp;», ''Elsassland'', t. XI, 1931, p. 170.
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Communication orale de Louis SCHLAEFLI, Président de la société d’histoire de Molsheim à l‘époque des travaux de restauration de la Chartreuse dans ce secteur.
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Version actuelle datée du 11 octobre 2021 à 11:14

Droit de faire pénétrer le timon d‘un chariot dans la propriété voisine.

Jusqu’au XIXe siècle, chariots, charrettes et, plus généralement, les véhicules de transport à usage agricole, étaient fréquemment pourvus d‘un timon fixe et non rabattable. Les manoeuvres dans les cours ou pour pénétrer dans les granges s’en trouvaient gênées. Afin de pallier cette difficulté, s’était instaurée la coutume de laisser dépasser le timon au-dessus de la propriété voisine, en particulier à travers un orifice – das Deichselloch – ouvert à cet effet dans le mur du fond de la grange. En contrepartie, côté voisin, celui-ci pouvait profiter du surplomb du toit de cette grange pour appuyer ou accrocher contre le mur des ustensiles qu’il voulait protéger des intempéries. Un Deichselloch a encore été observé, et partiellement sauvegardé, dans les bâtiments de la chartreuse de Molsheim dans les années 1980.

Le Deichselrecht a disparu progressivement avec l’usage du timon articulé verticalement.

Bibliographie

GRIMM, Wörterbuch (1854-1961), Bd. 2, Sp. 909, sous ”Deichselrecht”.

Meyers Konversations-Lexikon, 4. Auflage, 1888–1890.

Deutsches Rechtswörterbuch, Bd. II, 1932-1935.

SCHMITT (Ernest), « Das Deichselrecht », Elsassland, t. XI, 1931, p. 170.

Communication orale de Louis SCHLAEFLI, Président de la société d’histoire de Molsheim à l‘époque des travaux de restauration de la Chartreuse dans ce secteur.

Jean-Marie Holderbach